Liliane et Jean-Yves au NEPAL

AU REVOIR LE NEPAL (18 octobre)

Alors que les Népalais célèbrent le 9ème jour de Dashain, nous passons nos dernières heures, dans les rues de Kathmandou; l'occasion de fixer encore quelques scènes. Ici, on bénit, au moyen d'offrandes , la voiture comme pour d'autres objets essentiels à la vie du quotidien.

En début d'après- midi, nous sommes à l'aéroport ; dommage pour les colliers de fleurs offerts; ils ne sont pas admis dans l'avion!

Quelques heures plus tard, une dernière vue aérienne de Kathmandou sous son voile de pollution...

... mais le hasard fait bien les choses puisqu'à la montée en altitude, la vue par le hublot nous révèle l'Himalaya comme on ne l'a jamais vu- peut-être l'Annapurna? en tout cas c'en est la direction ...

... avant que les nuages ne dissimulent définitivement le Népal.

Il reste dans nos têtes et nos coeurs de multiples images d'humanité que nous avons ici essayées de vous partager.

On conclura ce blog par le mantra " Le joyau du lotus" que les bouddhistes répètent à l'infini, notamment autour du stupa de Bodhnath:

"OM MANI PADME HUM"

OM est composé de trois lettres en réalité "A U M" symbolisant le corps, la parole et l'esprit

MANI, " le Joyau ", symbolise l'intention de devenir un être illuminé, compatissant et aimant.

PADME, signifie "lotus" et symbolise la sagesse.  

HUM, indique l'indivisibilité

Ce mantra permet de réveiller notre mémoire d'être humain divin, d'activer le Joyau du Lotus qui est en nous pour que nous puissions tous manifester notre Divinité sur terre, dans la joie d'une unité enfin retrouvée.

Merci de nous avoir suivis et à la joie de pouvoir partager davantage de vive voix.

GHORMU - KHATMANDOU ( 17 octobre)

C'est le moment de quitter Ghormu; traditionnellement on remet à chacun le kata, écharpe d'origine tibétaine symbole de courtoisie et de bénédiction.

C'est avec émotion que l'on tourne le dos au village pour deux heures de chemin jusqu'à la ville...

Au bord du chemin cette petite fille taille de petites pierres pour jouer aux osselets.

Quelques traversées de terrasses de millet...

Pas facile d'apercevoir ces gros grillons qui développent par endroits un son à la stridence élévée...

Nous traversons des villages. A Jibjibe, nous retrouvons le maître de l'école de Ghormu devant la boutique de tissus que tient sa femme. Il nous offre le thé, un topi pour les hommes et une écharpe pour les femmes.

Le fer à béton, présent partout, symbolise bien l'effort de reconstruction qui touche le pays.

Une belle rencontre, sans mots mais de regards...

Si la malpropreté de l'environnement de vie est souvent frappante, le soin apporté à la vaisselle l'est autant.

Au bord du chemin, ce panneau présente l'idéal proposé de la maison et son environnement; beaucoup ne savent pas lire, le dessin parle...

A l'entrée de la ville de Kalikashtan, une scène d'abattage d'un buffalo. Dashain est l'occasion exceptionnelle de faire un repas de viande (buffalo, chèvre ou volaille...)

Trois heures de mini-bus plus tard, nous voilà de retour à Kathmandou. Retour pénible d'inconfort tant les cahots de la route sont accentués par la vitesse que permet au chauffeur une voie exceptionnellement dégagée.

En soirée, l'agence "Au Coeur du Népal" nous offre le dîner au restaurant. Moment sympathique de convivialité avec Tapindra et Tséring.

GHORMU (16 octobre) Chez les "nomades"

Retour bref du lama, ce matin, pour un complément de cérémonie: il marque au front, avec du beurre rance, Claude, comme un des propriéatires de la maison.

Nous partons toute la journée chez les "nomades". Il s'agit d'une partie de la population du village qui passe plusieurs mois par an en altitude (vers 2000 m) ...

... où les terres à cultiver sont plus nombreuses et les espaces plus grands pour les animaux.

Nous parcourons les cheminements au bord des terrasses...

Les implantations sont disséminées dans la montagne.

Voici celle des parents de Muskan, un abri de tôles... Muskan - il est engagé dans l'armée française- a fait construire une belle maison dans le village en bas pour ses parents; mais ceux-ci préfèrent l'altitude pour ne pas quitter leurs bêtes; résultat, Muskan a entrepris la construction d'une nouvelle maison ici même; on aperçoit des éléments du chantier au deuxième plan.

L'intérieur de l'abri!

Ce sont les parents de Muskan qui nous invitent ce midi...

... nous déjeunons à proximité de la maison: maïs grillé, dal bhat (riz et bouillon de lentilles).

Le feu est vif sous le système ingénieux de distillation de l'alcool de millet...

Et nous goûtons bien évidemment, à la grande joie de la maman de Muskan.!

Une scène en passant sur le chemin de descente. Nous connaissons un peu le jeune à droite sur la photo. Nous avions discuté avec lui hier, au village, il est étudiant en management à Kathmandou et est est revenu à Ghormu pour Dashain.

GHORMU ( 15 octobre)

Au matin, le père de Tséring sort de la Maison du Coeur où il a dormi- il est propriétaire du terrain d'assiette. En effet des obligations pésent sur les propriétaires de toute maison "bénie": pendant 2 nuits y dormir, pendant 2 jours ne pas sortir de son périmètre (ne pas franchir la rivière), ne pas effectuer de travaux manuels...

Ce lundi, Claude et Tséring ont organisé une journée sport et danse. Avant la course, l'échauffement ...

... auquel nous participons.

Avant le départ, il faut freiner les ardeurs...

Pas besoin de cendrée pour courir!

A l'arrivée, tous les participants reçoivent une médaille...

Au tir à la corde, Liliane prodigue ses encouragements!

Apprentissage vite intégré du "ballon prisonnier"!

Le drapeau népalais ponctue les épreuves.

Pause de mi- journée: le repas sur la terrasse de la Maison du Coeur.

Puis on achève le montage de cerfs- volants amenés de Kathmandou...

Le vent est irrégulier, les cerfs- volants souvent capricieux...

Bien des tâtonnements de réglage sont nécessaires...

... mais lorsque l'envol est réussi...

... il y a des yeux qui brillent!

En fin d'après- midi, Magalie importe les danses bretonnes...

...et les jeunes népalaises présentent des danses traditionnelles.

De la joie pour tous les spectateurs- y compris pour le badje (grand-père)!

GHORMU (14 octobre)

Le temps est clair ce matin: les montagnes qui se succèdent échelonnent jusque dans les lointains leurs pentes ombrées...

La grad-mère voisine nous rend visite très tôt comme souvent...

Scène attendrissante dans l'escalier adjacent...

Ce dimanche 14 octobre est une journée importante pour la Maison du Coeur, notamment pour Claude, son initiateur. C'est jour de "bénédiction" de la Maison, dans les rites bouddhistes.

Le lama principal arrive dès 9h; deux autres arriveront plus tard. Jusqu'à 19 heures, la cérémonie se déroule par phases où alternent temps d'incantations, de poses avec discussion spontanée, de repas, le tout dans un climat détendu ...

Nous n'avons pas tout compris de ces rites qui nous sont étrangers où interviennent de nombreux éléments comme le riz, le beurre rance, l'alcool de riz...Des sonneries de clochettes ou de mini- tambours rythment les psalmodies; quelques gestes de partage, avec l'alcool que l'on boit ou avec lequel on s'asperge la tête...

Bientôt on prépare le mât qui indiquera à tous que la maison a été "bénie"...

Un lama célèbre les rites au-dessus du trou de plantation...

Les drapeaux de prière aux couleurs des 5 éléments vont bien flotter... On les laissera jusqu'à ce qu'ils soient complètement effilochés- un peu avec la même signification que les cierges que l'on fait brûler dans nos églises...

Au mied du mât, le lama fait brûler de l'encens...

Aux quatre angles extérieurs de la maison , il fiche en terre une bouture de cactus, un petit morceau de bois entouré d'un fil de couleur...sans doute des symboles de prospérité, de protection... Si on ne nous a pas tout expliqué du sens de ces rites, c'est que les habitants eux- mêmes ne comprennent pas clairement tout; la langue utilisée par les lamas est le sanscrit et non le népalais.

A la mi- journée, c'est le partage du repas; les marmites sont pleines de riz, de sauce aux lentilles...

Tous les habitants du village sont implicitement et naturellement conviés...

Temps de fête...

Entre deux phases de la cérémonie, nous nous échappons vers l'école en début d'après- midi... En effet même si ce sont les vacances scolaires, les maîtres ont rassemblés la plupart des 90 enfants qu'elle concerne...

Vue extérieure de l'école du village telle qu'elle est depuis le séisme de 2015...

A l'intérieur, le dépouillement est maximal..

A proximité, le chantier de la nouvelle école, financée notamment par une association suisse; la rapidité du financement par le gouvernement népalais semble fonction de la "sympathie" du village pour le parti au pouvoir!

Aujourd'hui exceptionnellement, les enfants ne portent pas leur uniforme scolaire habituel.

On leur distribue des pulls bleus marine- de fabrication népalaise- que l'association Little World Népal France leur offre...

La rencontre s'achève par la photo générale- au fond au centre, le directeur de l'école, à gauche au deuxième rang, une institutrice- après le chant de l'hymne national par lequel commence toute journée scolaire.

GHORMU (13 octobre)

Petit déjeuner sous l'auvent de la Maison du Coeur. Nous sommes 3 de plus puisque Christiane, Evelyne et Pascaline, originaires de la région lyonnaise, nous ont rejoints pour quelques jours, après un trek dans le Langtang voisin.

Evelyne anime une séance de yoga.

Nombreux sont les habitants du village qui passent spontanément nous voir... enfants, voisines...

... garçons qui héritent de tricots neufs réalisés par des mamies des Côtes d'Armor...

... voisin...

Pendant ce temps, Saudat s'active en cuisine avec le petit frère de Tséring...

... pour préparer le déjeuner que nous prenons tôt; au menu Sisno (soupe d'orties), Diro ( purée de maïs) et légumes; ici, l'alimentation végétarienne domine.

En fin de matinée, nous partons vers un village voisin, distant de deux heures...

Le chemin connaît des passages difficiles...

... surtout quand il traverse les éboulis récents où blocs de pierre et sols sont mal assurés...

 ... En France, ce chemin serait fermé et strictement interdit.. mais on est au Népal et l'agilité des habitants ne fait pas problème puisqu'ils peuvent, même dans la nuit complète, le parcourir.

Plus loin, le pont de singe à franchir créée plus de curiosité que de crainte!

Nous visitons un temple local bien décrépi...

Liliane s'adonne à quelques passes de volley- sport national au Népal- avec de jeunes garçons rencontrés ...

Voici où nous allions; le bâtiment plus important, jaune et rouge est l'école!

D'une terrasse de maison (en terre battue, comme l'intérieur) où nous sommes invités à prendre un thé, nous apprécions la finesse d'un paysage tout en courbes délicates.

Sur le chemin du retour, je m'essaie au portage à la Népalaise...

... rien d'évident, tant en terme de poids que de stabilité.

GHORMU (12 octobre)

Le jour se lève ce vendredi matin; les pentes sont léchées par les nuages qui montent de la vallée de Kathmandou. Le regard embrasse ce "bout de monde" dans lequel nous allons vivre avec bonheur pendant 5 jours.

Ghormu est à 120km de Kathmandou, à l'entrée du Parc national du Langtang, à 1600m d'altitude. Les habitations des 500 habitants s'accrochent sur des pentes raides aux terrains souvent instables.

Au coeur du village, voici la "Maison du Coeur", une guest- house construite à l'initiative de Claude, en coopération avec la famille de Tsering, notre guide.Les installations sont sommaires; l'alimentation en eau et en électricité a parfois des défaillances mais peu importe...le temps s'arrête; on observe, on rencontre, on sourit, on se salue :"Namaste" . Nous sommes dans un autre monde. Quelque part nous faisons l'expérience de la "sobriété heureuse".

Dès le premier matin, Liliane et Nauma, la fille de Saudat, le cuisinier.

Cette première journée est consacrée à visiter le village. Les scènes inattendues de la vie quotidienne ici se succèdent.

Il fait très bon rapidement. C'est le début de la saison sèche après la mousson. Pour nous, comme un prolongement de l'été.

Une maison "provisoire" d'après le séisme de 2015.

Une maison construite depuis 2015, celle Mouskan.

Un cheminement très étroit et instable pour traverser un glissement de terrain.

"Namaste", toujours un sourire accueillant...

Nous rencontrons la maman de Tsering qui vient de couper l'alimentation de ses bêtes

Ici, on nivelle pour établir une nouvelle maison.

Au bord de cette terrasse, moment de pose ...

... avant de reperndre le labourage de la parcelle.

"Namaste"

Une bande d'ados comme chez nous. On pense à leur futur. Souhaitons qu'ils ne se laissent pas tenter par le mirage du travail au Quatar ou en Malaisie où ils seront exploités, leurs passeports confisqués.

Au-dessus du village, un stupa très ancien témoigne de la présence du bouddhisme ici.

La nuit tombe vite à Ghormu, vers 18 heures. Les soirées de la Maison du Coeur résonnent souvent des exclamations des joueurs; ici le Tiger, jeu local de stratégie où s'affrontent tigres et chèvres.

Nous sommes revenus à Kathmandou aujourd'hui, mercredi 17 octobre. Avec la connexion internet retrouvée, je reprends donc le récit, jour par jour, de notre séjour à GHORMU. Sans doute n'aurais - je pas assez de temps avant le retour en France pour l'achever mais je souhaite cependant donner un aperçu de ce que nous avons vécu. Aussi, si vous le voulez, consultez donc le blog pendant quelques jours encore.

De KATHMANDOU à GHORMU  ( 11 octobre)

Dès 6h30, nous prenons la route dans un mini- bus.

La sortie de Kathmandou est très embouteillée; beaucoup de Népalais retournent dans leur village d'origine pour la fête de Daishan.

Nous roulons vers l'ouest (en direction de Pokkhara) sur une route qui mène en l'Inde; les camions très colorés sont nombreux.

Déjà la poussière est intense; le sol cahotique.

Arrêt pour le petit- déjeuner sur une "aire" de bord de route: au menu, pâtes, pommes de terre et pois chiches; reconstituant!

Bientôt nous bifurquons vers le nord et entrons dans une large vallée aux beaux paysages de terrasses; de temps en temps, un pont de singe permet la traversée des piétons.

Du lit du fleuve, on extrait la pierre et le sable.

Nous sommes heureux d'avoir quitté l'atmosphère polluée de Kathmandou pour la campagne; mais la poussière très dense de la route, soulevée par la circulation intense, brouille souvent le paysage; parfois c'est comme un épais brouillard!

Presqu'en permanence, ce sont les "nids de buffles", ou la boue provoquée par une source latérale.

A un moment, la "route"- il y a très peu de bitume- est obstruée par un éboulement de terrain; il faut attendre que la pelleteuse la dégage.

C'est l'occasion d'une pause bienvenue!

Vers 13 h, nous arrivons à Kalikashtan; nous y déjeunons. Puis les bagages et les affaires apportées pour Ghormu ( chaussures, vêtements, riz, jeux...) sont répartis entre les porteurs. En effet, il faudra marcher 2 heures pour arriver au village; il n'y a plus de route!

Les charges nous impressionnent (20 à 30kg).

Madan, notre porteur, nous précède sur un chemin qui grimpe bien dès le départ. Cette situation qui pourrait sembler du mauvais traitement nous interroge; mais il faut savoir que le portage est ici une activité de revenu pour les jeunes; il n'y en pas tant que cela!

Parfois le chemin, pardon, ici la "route" s'élargit...

... il ondule sur la pente...

... il franchit des terrasses...

Un peu avant 17h nous arrivons à Ghormu. Demain, nous découvrirons le village.

En soirée, une première distribution de chaussures de sport que nous avons apportées les uns et les autres fait des heureux.

De NAGARKOT à KATHMANDOU

Un extrait de carte pour nous suivre en ce jour de transition.

A peine 6 heures, il fait encore presque nuit; nous attendons que le soleil se lève sur la chaîne...

... mais déception, un voile épais de nuages masque l'horizon et même la vallée proche! Magalie et Liliane font alors la salutation au soleil!

Est-ce pour cela que quelques heures plus tard, le rideau s'entrouvre...?

... mais trop timidement à notre goût!

Sur une hauteur proche, un groupe de jeunes évangélistes qui chantent Jésus! Moment qui ne laisse pas indifférent!

En fin de matinée nous descendons dans la vallée de Kathmandou où agriculture (rizières) et urbanisation s'entremêlent.

Une halte de deux heures à BHAKTAPUR, ancienne capitale royale du XIVème au XVIIème siècles...

... ville très touchée aussi par le séisme de 2015 mais où on reconstruit fortement en respectant la qualité; l'UNESCO est là!

Ici, un tailleur de pierre.

Là, des hommes jouent au jeu du tigre avec des figurines bien sommaires!

Ailleurs, d'autres, coiffés du topi, chapeau népalais typique, taillent une bavette!

On n'a pas trouvé le yéti dans la montagne, mais peut- être est-ce ici sa maison à Bhaktapur?

Deuxième journée de trek: CHISAPANI- NAGARKOT

Au lever du soleil (vers 6 heures) la chaîne de l'Hymalaya se découpe sur l'horizon.

Aujourd'hui moins de dénivelé. 25 km sur les hauteurs, souvent par un chemin très large établi pour des travaux de captage d'eau pour alimenter Kathmandou (3,5 millions d'habitants)

La végétation est dense de part et d'autre.

La dernière mousson a fait son oeuvre!

Par des trouées, vues sur la vallée.

A mi- journée, un bon plat reconstituant: des pâtes avec des légumes; c'est traditionnel ici; c'est le chowmein!

L'après- midi le paysage est plus vaste...

... beaucoup de terrasses méticuleusement cultivées.

Ici on porte de lourdes charges de toute nature...

... les femmes autant que les hommes!

Entrée de village.

Coeur de village.

Parfois un passage plus difficile sur le chemin; les porteurs sont d'une aide attentive et efficace!

Dernier cheminement de la journée par un petit chemin forestier;

Arrivée à Nagarkot: le paysage depuis la terrasse de la guest house: c'est un balcon face à l'Himalaya. Demain le temps sera-t-il dégagé pour voir la chaîne?